L’impact de la Covid-19
La fermeture des frontières et les mesures de confinement se sont traduites par une chute soudaine du nombre de vols, des revenus des exploitants et des emplois des pilotes dans le domaine de l’aviation civile à l’échelle mondiale.
Les restrictions de voyage, les préoccupations sanitaires et l’effondrement de la demande des voyageurs découlant de la pandémie de COVID-19 ont eu un impact majeur sur le secteur aéronautique. Ces phénomènes ont provoqué un brusque ralentissement des activités de l’aviation d’affaires tout en obligeant les compagnies aériennes à licencier de nombreux employés.
À partir d’avril 2020, dans les segments de l’aviation d’affaires et de l’aviation commerciale, le trafic de passagers ne représentait plus qu’une fraction de ce qu’il était auparavant; la capacité était considérablement réduite et les revenus avaient dégringolé. Après un fort déclin, les marchés intérieurs ont commencé à afficher une reprise de la demande de la part des voyageurs, au moment où de plus en plus de pays ont commencé à assouplir les restrictions de déplacement à l’intérieur de leurs frontières. À l’échelle internationale, le transport aérien a montré des signes de croissance avec la levée des restrictions dans l’espace Schengen.
Comme l’indiquent la baisse des revenus en passagers-kilomètres payants (PKP) dans le secteur de l’aviation commerciale et la diminution des cycles dans l’aviation d’affaires, ces deux marchés ont vu leurs revenus baisser de façon importante en 2020. L’industrie aéronautique n’est pas étrangère aux défis que représente une sortie de crise. Tout comme l’industrie a pu surmonter les épidémies, les récessions économiques et les autres événements catastrophiques du passé, elle surmontera la crise de la COVID-19. La fermeture des frontières a obligé les compagnies aériennes à réduire brusquement leurs activités. C’est pourquoi cette reprise devrait être plus progressive et des turbulences devraient se manifester en cours de route. De ces deux marchés, c’est celui de l’aviation d’affaires qui devrait retrouver le plus rapidement son niveau d’activité de 2019.
La reprise du marché de l’aviation commerciale
Après un recul important au début de 2020, l’industrie s’attend à ce que les revenus en passagers-kilomètres payants (PKP) et le nombre total de passagers retrouvent leurs niveaux de 2019 entre la fin de 2023 et le début de 2024. L’industrie anticipe également un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 3,0 % pour les PKP sur la période de prévision de 10 ans (2019-2029) et un TCAC de 3,3 % pour le nombre total de passagers sur la même période.
La reprise du marché de l’aviation d’affaires
Considérant le marché américain, qui représente la majeure partie des activités mondiales de l’aviation d’affaires, l’industrie s’attend à ce que le nombre de cycles d’avions d’affaires revienne à ses niveaux de 2019 dès la mi-2021. À l’inverse, les activités européennes devraient connaître une reprise plus lente que celles des États-Unis.
L’impact sur la demande de pilotes à court terme
Alors que la demande de pilotes a considérablement diminué en 2020, les analyses suggèrent que la demande de pilotes reviendra au niveau de 2019 au cours de l’année 2022.
Les compagnies aériennes et les exploitants poursuivent leur rétablissement et prennent des mesures à court terme pour compenser les effets de la pandémie de COVID-19. Parallèlement à la reprise progressive du transport aérien, les départs à la retraite et le taux d’attrition s’accentueront au cours des prochaines années. L’ensemble de ces facteurs entraînera une forte demande de pilotes à la fin de l’année 2021. Il est prévu que plus de 70 000 pilotes devront être recrutés lorsque le secteur entamera sa reprise, dont 27 000 nouveaux pilotes qui n’ont pas encore commencé leur formation.